Splendeur et décadence à Yoyogi Park

Si je vous parles du Yoyogi Koen  le nom ne vous dit peut être rien… Sous ce nom particulier se cache une merveille de Tokyo qui est un grand parc près de la station de Harajuku et du sanctuaire de Meiji dans l’arrondissement de Shibuya.

Rien de bien compliqué pour y parvenir ; il suffit de parcourir quelques rues en sortant du métro, passer devant le gymnase olympique, traverser un pont empli de jeunes et de passer des grilles pour entrer dans un lieu assez particulier car une fois à l’intérieur, on ne voit pratiquement plus le ciel, caché par les immenses arbres.
Ce qui surprend aussi, c’est le calme du lieu : comment est-ce possible dans une ville qui vit à 100 à l’heure ? La réponse est donnée lorsqu’on regarde les infos données sur la superficie du parc : 71km². Imaginez une telle superficie de verdure avec divers lieux boisés (des forêts, disons-le clairement) par chez nous au milieu de Paris ? Le bonheur !

 

D’ailleurs ce lieu est devenu très apprécié pour de multiples raisons : sortir (principalement le dimanche), jouer de la musique, pratiquer les arts martiaux, se marier (si si, c’est possible), faire du vélo (le parc abrite une piste cyclable et des vélos peuvent être loués).

Intéressé par ce parc, j’ai essayé d’en savoir plus sur son histoire, et voilà ce que j’ai appris :
Au départ il s’agissait du site à partir duquel décolla le premier avion au Japon. Ensuite, le site accueillit les résidences d’officiers américains durant l’occupation de l’après-guerre.
En 1964 le site fut retenu pour les Jeux Olympiques de Tokyo puis, en 1967 fut transformé en parc. Le passage par le parc est un chemin obligatoire pour accéder au Meiji Jingu.
D’ailleurs, c’est pour les fameux JO de 1964 que furent construit deux gymnases olympiques qui ont d’ailleurs marqué le renouveau de l’architecture japonaise (ils ont été conçus par l’architecte Kenzo Tange). Quel rapport avec le parc ? Celui-ci devait servir de village olympique ! Du coup, on comprend mieux l’atmosphère zen-ifiante du lieu et les possibilités de pouvoir faire un peu de jogging ou de vélo.

Durant ces recherches, j’ai remarqué quelque chose de surprenant : certaines photos montrent des cabanes faites de bâches bleues cachées dans les sous-bois. En effet, il semble que dans cet immense lieu ainsi que dans d’autres parcs, les SDF aient pris place et y logent comme ils le peuvent. Bien que la misère soit leur quotidien, il semblerait que les habitudes ancestrales soient quand même tenaces, comme celle de poser ses chaussures soigneusement à l’entrée… L’explication à cette ville dans la ville est donné par certains sites et autres livres : “La vie est tellement chère à Tokyo que les simples salariés sont obligés de partir en banlieue; quant aux autres… Il est intéressant aussi de savoir que cette communauté a formé avec le temps une corporation auto-organisée qui pose problème”.

 

J’espère que cette découverte vous a plu et vous donnera envie lors d’un voyage de découvrir ce parc hors du commun…

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